Timmy Collins ♦ Brave toutou

Yeux: Des yeux couleurs terre inondée, tellement sombre qu’on pense trop souvent qu’ils sont noirs. Pas de quoi frimer avec les yeux marron foncé, juste de quoi observer. Regarder autour de soit avec l’air un peu benêt qui va si bien aux bovins du coin.
Cheveux: Des cheveux hirsutes qui sont plus aplatis que coiffés tous les matins. Un passage sous l’eau et c’est comme si on était coiffés, après tout. Le noir profond de sa crinière pourtant bien courte semble revenir au côté maternel, bien qu’il n’y ai plus que la barbe du paternel pour attester d’une quelconque couleur de cheveux.
Taille:  Un sacré grand gaillard d’un peu plus d’un mètre quatre-vingt et un peu moins du mètre quatre-vingt-dix. S’il est inattendu de voir Timmy déclamer un poème du XIXèmes siècles, voir ses grandes épaules et ses grosses mains n’est, par contre, pas une surprise.
Corpulence: Il est passé à un cheveu d’être maigre, on va pas se mentir. Parce qu’il a pas vraiment le temps de manger, de toute façon. Il grignote à peine, parfois, au détour d’une pause et ne semble avoir qu’une seule pause repas par jour. Probablement qu’il ne sait pas vraiment cuisiner. Mais les muscles sont bien là, à force de porter de lourdes charges ou de serrer des vis comme s’il en pleuvait.
Autre: Un tatouage dans le haut du dos, un peu à l'ancienne comme il l'avait vu faire dans un documentaire sur la chaîne principale un soir ou il bossait sur un aspirateur. Il a trouvé ça joli, mais personne ne sait vraiment pourquoi il a fait ce tatouage là précisément.

Ce genre de peau de banane laissée à l’abandon. Il est rare que quiconque voit Timmy autrement que comme un objet inutile posé sur le côté. Pourtant inutile, il ne l’est pas plus qu’un autre. Avec sa dégaine un peu crade, ses chaussures qui trainent au sol et son dos vouté il était parfois difficile de se rappeler qu’il fait partie des mécanos les plus chevronnés de Saint Victoria. Et malgré son air et son caractère un peu simplet, sa naïveté crasse et son incapacité profonde à discerner les gens qui ont besoin d’aide des personnes qui veulent profiter de lui ; il ne faudrait pas non plus oublier qu’il fait partie des personnes les plus brillantes des alentours lorsqu’il s’agit de réparer des breloques ou raffistoler des bidules. Et ça, des bidules, il en a des tas le jeune homme. De la plus basique des armes hors d’état de nuire en passant par des bouts de robots ménagers sans oublier la moto qu’il retape régulièrement depuis ses seize ans après que son père l’ait ramenée de la bordure extérieure bien amochée par les deebees (il aura fallu quatre ans et demi pour pouvoir la mettre en marche, la garce). Savant avec les machines, imbécile avec les gens : voilà une belle manière de le résumer.

Quand le paternel est trop occupé à rouler sous la table et qu’il est encore trop tôt pour aller le chercher près de la gare ou au commissariat, il aime les promenades près des champs ou visiter les animaux voisins. Il s’arrête au Dinner de la 8ème et demande un smoothie à la framboise et au citron qu’on lui offre la moitié du temps puisque, de toute manière, c’est lui qui répare presque de manière hebdomadaire la machine à smoothie sans rien demander en échange. Une bonté extravagante qui lui vaut les foudres de son père, les sourires un peu fatigués de sa mère à l’époque ou elle était encore là et les soupirs un peu contrariés de Mamie Pétoire.

Timmy s’offre un véritable moment pour lui, tard le soir. Il s’isole seul dans la dépendance qui sert de débarras et de chambre au petit gars et bricole avec la musique très fort jusqu’à ce que ses yeux lui fassent mal ou qu’il accepte que l’heure soit trop avancée pour rester réveillé (ce qui n’arrive pas souvent). Généralement au petit matin il s’éveille avec la trace d’une machine sur la joue, du cambouis sous les ongles et une soudaine envie de prendre une douche. Mais la routine n’est pas le genre à l’user, il n’a pas vraiment d’aspiration grandiloquente de toute manière. Il ne rêve pas de partir loin, de s’emparer d’un poste à responsabilités ou de donner des ordres à des combattants. C’est simplement Timmy, qui refuse qu’on l’appelle Timothy, trainant souvent les mains dans les poches et la tête dans les nuages. Un bon petit gars comme il en faudrait partout.

Timothy Maxwell Collins est le fils unique de Maxwell Junior Collins et de Deborah Johnson, respectivement directeur du plus respectable garage de St Victoria (et le seul garage, aussi) et la Manager de la boutique liée au garage. Un travail conséquent, épuisant. Quand il était encore jeune, Deborah décida de fuir sur une station spatiale avec sa professeur de Yoga : Yolanda Dobrev. Le paternel ne s'en est jamais vraiment remis de son côté, tandis que régulièrement Timmy reçoit des cadeaux de sa mère et des invitations à vivre avec elles. Timmy a toujours trouvé bizarre que sa mère soit désormais Debbie Dobrev. Il trouve que le son est rigolo.

Timmy étant le chic type qui répare tout à l'œil ou presque sur la base, il n'est pas très rare de le voir se faire accoster dans la rue même s'il est occupé par des marchands en détresses, des ouvriers dans le besoin ou même des nourrices ayant besoin de faire quelques courses. A la base on lui demandait de l'aide pour les problèmes techniques mais maintenant même la grand-mère du coin ne se gêne plus pour le héler et lui faire porter ses courses.

Sauf s'il est déjà en train d'aider quelqu'un, la seule chose qui peut l'empêcher d'accepter de donner un coup de main serait sans doute un animal quelconque. Une vache, un chien, un mouton, un chat, un capybara ou quoi qu'il puisse y avoir sur son chemin : s'il peut le pet, il le fera. C'est un devoir, une mission. Même un Taureau : "Tous les animaux peuvent être pet si vous êtes assez brave" serait une devise crédible pour le petit Collins.

Quand il avait seize ans, le paternel lui a ramené une moto à induction sacrément abimée de l'extérieur de la bulle pendant une mission de réparation assez périlleuse. Son mécha resta en réparation des semaines à cause de cette escapade mais c'était probablement le plus beau jour de la vie du petit Timmy qui se mit à travailler jours et nuit ne serait que pour relancer le moteur. Lui si altruiste se mit pendant plusieurs mois à demander des tips aux gens qu'il aidait pour pouvoir se payer les pièces de rechanges (quand les plus gentils ne lui offraient pas directement ce dont il avait besoin). Même Ma lui offrit une sorte de grigri à attacher à la poignée du guidon : Une lanière d'où pendouillait un petit chien en plastique mou et plat.

La famille Collins est présente sur St Victoria depuis peu après l'arrivage d'ouvriers, quand le bulle fut habitable. Ils y étaient déjà des ingénieurs expérimentés, à l'époque. On ne se souvient plus trop de cette période, parce que personne ne lit les rapports et l'historique de toute manière (trop chiant et trop long) mais Maxwell Père ne cessait de rabâcher ça aux oreilles de tout le monde jusqu'à ce qu'un accident de chique ne l'emporte. Pauvre homme.